Le ministre marocain de l’Énergie, Aziz Rabbah.

Le Maroc accorde une importance stratégique au secteur de l’énergie. Le gouvernement du Royaume accordera pas moins de 40 milliards de dollars d’investissement à ce secteur dans les prochaines années.

Un secteur stratégique

Le Maroc investira plus de 40 milliards de dollars dans le secteur de l’énergie à l’horizon 2030, a indiqué lundi, à Marrakech, le ministre de l’Énergie, des Mines et du développement durable, Aziz Rabbah. Intervenant à la cérémonie d’ouverture des travaux de la 11ème Conférence arabe sur l’énergie, le responsable a assuré que quelque 30 milliards de dollars seront consacrés aux projets de production de l’électricité à partir d’énergies renouvelables, ce qui représente de grandes opportunités pour le secteur privé national, régional et international.

Revenant sur les détails de ces investissements colossaux, le responsable marocain a fait savoir que le pays accordera un grand intérêt à la question de l’encouragement des investissements dans le domaine énergétique en général et dans le domaine des énergies renouvelables en particulier. Dans ce sens « le Maroc a pris plusieurs mesures dont le développement de son arsenal législatif en vue d’améliorer le climat et le cadre propices à l’incitation des investisseurs privés nationaux et étrangers » a précisé le ministre.

Les énergies renouvelables en priorité

Le secteur de l’énergie au Maroc se caractérise par une demande accrue sur l’énergie et une dépendance quasi-totale sur l’importation. En 2017, la consommation globale du Royaume de l’énergie primaire s’était élevée à plus de 20,8 millions de tonnes. Plus en détails le ministre en charge du secteur a affirmé que le pétrole arrive en tête des importations avec 55,9% puis le charbon à 25,5%.

Pour tenter d’assurer l’équilibre du secteur, le pays mise depuis quelques années sur les énergies renouvelables (énergie éolienne, hydroélectrique, solaire). Aujourd’hui, ce secteur contribue à hauteur de 5,8% dans le secteur énergétique du Royaume alors qu’elle ne représentait que 2,6% en 2002. Selon le ministre, le développement de ce secteur a permis de réduire la dépendance énergétique du Royaume de 98% en 2008 à 93% en 2017. « Ce qui traduit l’engagement du Maroc dans le processus de transition énergétique » a assuré le ministre.