Les ministres en charge de la Santé, du social et des finances des pays membres de l’UEMOA viennent d’adopter à Abidjan un plan d’action sous-régional qui nécessitera un budget évalué à près de 370 milliards de FCFA sur les cinq prochaines années. L’objectif est d’investir dans les infrastructures sanitaires et la formation des ressources humaines afin de combler le déficit en la matière à travers des actions coordonnées.
Les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont désormais leur plan d’actions communes pour faire face aux défis sanitaires auxquels ils sont confrontés.
Investir dans les infrastructures sanitaires
Après plusieurs rencontres en amont, les ministres en charge des secteurs de la Santé, de l’action sociale et des finances des six pays membres ont adopté, vendredi dernier à Abidjan, la feuille de route dont la mise en œuvre nécessitera une enveloppe globale estimée à près de 370 milliards de FCFA.
Selon l’Agence de presse ivoirienne, ce montant prend en compte des investissements dans les infrastructures, par le renforcement des capacités des écoles de formations des agents de la santé, le renforcement des capacités des enseignants et l’amélioration des programmes, le renforcement de soins de santé primaire et le renforcement des systèmes nationaux d’information sanitaire.
Au cours de leur réunion, les ministres ont également décidé la coordination de la mise en œuvre des plans d’investissement, pilotés par un dispositif sous-régional qui portera le projet.
Défis sanitaires et emplois
La pénurie d’infrastructures sanitaires et le manque de ressources humaines qualifiées engendrent des coûts conséquents pour les pays de la sous-région en plus de l’impact socio-économique sur les stratégies de développement de ces pays. Malgré les efforts consentis par chaque pays en la matière, beaucoup reste à faire et c’est ce qui a justifié cette réponse commune de l’UEMOA.
Ainsi, selon les explications de l’organisation, le plan d’action adopté a pour but d’accroître l’accessibilité aux services de santé et aux services sociaux des populations, « l’objectif étant de créer des emplois décents dans les secteurs de la santé et du social ».
L’adoption du plan et sa mise en œuvre découlent d’ailleurs d’une initiative du secrétaire général de l’ONU, relative à la mise en place d’une commission de Haut niveau sur l’Emploi en santé et la croissance économique en mars 2016.
Notant que cette deuxième rencontre d’Abidjan intervient après celle du 24 mars 2017 des ministres de l’UEMOA, en charge de la Santé et du social qui a été aussi consacrée à l’examen d’un plan d’action, avant son adoption définitive. Le grand challenge désormais, c’est de mobiliser les investissements nécessaires.