Le Burkina Faso et l’Union européenne ont signé, lundi dernier à Bruxelles, un accord d’un montant de 50 millions d’euros en faveur du programme d’urgence pour la région du Sahel.
Le projet ambitionne à renforcer la présence de l’État, et à améliorer l’accès des populations aux services sociaux de base est une réponse aux défis sécuritaires auxquels est confrontée cette zone, l’une des plus pauvres du pays.
Amélioration d’accès aux services sociaux
L’Union européenne (UE) a annoncé un appui budgétaire de 50 millions d’euros soit près de 33 milliards de FCFA en soutien à la mise en œuvre du Programme d’urgence pour le Sahel (PUS).
L’accord a été paraphé en présence du chef de l’État par le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Alpha Barry, et le commissaire européen à la Coopération internationale et au Développement, Neven Mimica.
« Notre soutien contribuera à renforcer la présence de l’État et améliorer l’accès aux services sociaux de base pour la population vivant dans la zone vulnérable du Nord du pays. Cette aide confirme aussi l’engagement de l’UE dans toute la région du Sahel » a souligné le responsable européen à l’issue de la cérémonie de signature de la convention.
L’appui financier de l’UE qui entre dans le cadre du Fonds Fiduciaire d’Urgence pour l’Afrique vise comme principaux objectifs, de renforcer la présence de l’État et d’améliorer l’accès aux services sociaux de base dans la région du Sahel.
Défis sécuritaires et enjeux de développement
La région du Sahel est l’une des régions les plus pauvres du Burkina et a été surtout affectée ces derniers temps par la recrudescence des attaques terroristes qui entravent toute stratégie de développement dans la zone frontalière du Mali et du Niger. C’est dans ce cadre et afin de faire face aux défis sécuritaires et améliorer les indicateurs de développement humain, le gouvernement a lancé en 2017, un Programme d’urgence pour le Sahel (PUS).
Le PUS, d’un coût global de 455 milliards de FCFA (700 millions d’euros) pour une durée de 3 ans, est destiné à améliorer les conditions de vie des populations de cette partie du Burkina à travers notamment le renforcement de la sécurité, la promotion du secteur privé ainsi que l’appui aux secteurs sociaux notamment l’éducation, la santé et l’approvisionnement en eau potable.
La mise en œuvre du projet devrait nécessiter un appui financier des partenaires internationaux en vu d’accroître sa capacité à maintenir la paix, la stabilité et la sécurité.