L’Union européenne a annoncé la semaine dernière avoir débloqué une enveloppe de 85 millions d’euros en faveur de la Communauté d’Afrique de l’Est. Les fonds de l’instance européenne serviront au financement de divers projets socio-économique portant sur le renforcement de l’industrie de la pêche et les projets de formation à la pisciculture.
L’Union européenne (UE) veut partir des activités de pêche pour lutter contre la pauvreté en Afrique de l’est. L’organisation communautaire européenne a annoncé jeudi dernier avoir injecté 85 millions d’euros pour soutenir la mise en œuvre de différents projets dans la Communauté d’Afrique de l’est (CAE).
Elle a indiqué que ces projets prennent en compte le renforcement de l’industrie de la pêche et la formation à la pisciculture sur le Lac Victoria, un lac que la Tanzanie, le Kenya et l’Ouganda ont en commun.
Selon Liberat Mfumukeko, secrétaire général de la CAE, les fonds serviraient également à offrir une formation en matière d’aquaculture aux habitants de la CAE ainsi qu’à les aider à mettre en place des projets de pisciculture dans ce lac.
Le responsable qui s’adressait aux médias de la région, a ajouté qu’une partie des fonds, 10 millions d’euros en l’occurrence, sera consacrée à ce projet qui vise à augmenter le nombre de poissons dans ce lac, le plus grand d’Afrique, afin de faire face à l’augmentation de la demande de poissons dans la région.
« La demande de poissons dans les pays d’Afrique de l’est a augmenté année après année, contrairement à l’offre. Le nombre de personnes s’engageant dans les activités de pêche dans notre communauté a également augmenté, d’où la nécessité de stratégies sur les moyens d’augmenter le stock disponible », a indiqué Liberat Mfumukeko.
Pour l’UE, cet appui est avant tout un appui à la lutte contre la pauvreté dans la région. Roland van de Geer, chef de la délégation de l’UE en Tanzanie a expliqué que l’objectif poursuivi par l’instance communautaire européenne en octroyant cette enveloppe, était de donner aux habitants de la CAE les moyens de sortir de la pauvreté en générant des revenus à partir des ressources disponibles.
Il a indiqué que l’UE reste disposée à apporter un soutien technique aux experts de l’Afrique de l’est afin de leur permettre de pouvoir répondre aux besoins des exploitants pour la mise en place des projets d’aquaculture. Ceci devrait aider les pays concernés à économiser les moyens financiers généralement débloqués pour l’importation des poissons depuis l’étranger, a souligné Roland van de Geer.
Les fonds de l’UE permettraient aussi à renforcer la lutte contre la pêche illégale sur le lac Victoria. Ce phénomène est en pleine recrudescence et entrave le développement de l’industrie de la pêche en Afrique de l’est, menaçant certaines espèces dont la perche du Nil. Pour y remédier, en mars dernier, le Conseil des ministres de l’Organisation de la pêche du lac Victoria (LVFO) avait décidé que les trois pays ayant en partage le Lac, le Tanzanie, le Kenya et l’Ouganda contribuent à raison de 600.000 dollars, soit environ 514.320 euros.