L’Éthiopie veut étendre son réseau routier à 200 000 km d’ici à 2020.

L’Éthiopie a multiplié par six l’étendue de son réseau routier en l’espace de 18 ans. Le pays le plus peuplé d’Afrique de l’Est ne compte pas s’arrêter là. Le gouvernement éthiopien vient d’annoncer un nouveau et ambitieux programme pour combler son manque d’infrastructures routières.

L’Éthiopie se fixe pour objectif d’étendre son réseau routier à 200 000 km d’ici à 2020. Le projet rentre dans le cadre d’un vaste et nouveau programme dévoilé le 28 mai par le gouvernement éthiopien et dont l’objectif est de favoriser la connectivité des villes et la fluidité du trafic routier du pays, à travers la densité de son réseau routier dans les deux prochaines années.

L’information émane d’un rapport du ministère éthiopien en charge du réseau routier. Lequel a révélé dans un rapport récent que ce pays d’Afrique de l’Est, travaillait en ce moment à atteindre un objectif de 200 000 km de routes d’ici la fin du deuxième Plan quinquennal de croissance et de transformation (GTP-II), en lice de 2015 à 2020.

Le rapport ministériel fait état d’un réseau de 121 171 km de routes disponibles actuellement en Éthiopie, en comptant les routes de gravier. Le pays a réalisé d’énormes progrès. En 1991, la couverture routière du pays faisait à peine 19 000 km repartis en 6 000 km de pistes rurales et près de 12 000 km en zones urbaines.

Les autorités d’Addis-Abeba misent aussi sur le développement des infrastructures ferroviaires pour combler les besoins de transports du pays d’Afrique de l’Est très enclavé depuis l’indépendance de l’Érythrée qui l’a privé de son accès à la mer.

Elles ont de ce fait mis en avant les importants investissements de l’Ethiopie dans le secteur des infrastructures, dont les plus significatifs ont été dans la construction de voies ferrées traversant le pays, ou encore la liaison ferroviaire entre la capitale Addis-Abeba et le port de Djibouti. Cette dernière est aujourd’hui le premier chemin de fer électrifié d’Afrique de l’Est, qui est complété par un réseau de trains légers. Ces ouvrages d’une valeur de 475 millions de dollars, constituent deux projets d’infrastructures phares en Éthiopie.