Aide, financements, subventions…les relations entre l’Afrique et l’Union Européenne (UE) ont toujours été marquées par le paradigme de l’aide au développement. Une situation que les Africains semblent en phase de vouloir dépasser afin d’entrer dans l’ère de la relation win-win. En tout cas c’est ce que viennent d’affirmer, jeudi au Maroc, les participants à la 2ème édition de l’EU-Africa Business Summit.
L’UE et l’Afrique ont tout intérêt à redéfinir leur partenariat autant au niveau institutionnel qu’en termes de relations économiques pour évoluer vers une relation plus équilibrée, ont-ils convenu d’ajouter lors de cette rencontre organisée durant deux jours avec la participation d’influents décideurs politiques et dirigeants d’entreprises africains et européens ainsi que des experts de renommée.
Notant que le Continent a beaucoup évolué en termes d’infrastructures, de gouvernance et de climat des affaires, les participants à cette rencontre ont mis l’accent sur la nécessité d’impliquer le secteur privé dans le financement des infrastructures pour alléger la pression sur le budget des États africains et ce afin d’être en mesure de drainer davantage des investissements directs étrangers (IDE).
Dans ce sens, ils ont recommandé d’accorder davantage d’attention à l’agriculture, qui pourvoient 30 % d’emplois et assurent 60 % de revenus des agriculteurs en Afrique, estimant que ce continent a encore besoin d’aide au développement.
Les participants ont également rappelé que l’Europe est le premier partenaire commercial de l’Afrique avec 36% des échanges, soit 243,5 milliards d’euros en 2017, loin devant la Chine (16%) et les États-Unis (6%). Sur la même année, le secteur privé européen représente plus de 40% des IDE en Afrique, soit 291 milliards d’euros, contre 7% pour les États-Unis et 5% pour la Chine.
L’EU-Africa Business Summit vise à promouvoir les relations économiques et commerciales entre les deux continents. Pendant deux jours, la 2ème édition du Sommet accueillera d’influents décideurs politiques et dirigeants d’entreprises africains et européens ainsi que des experts de renommée.
Tout au long du Sommet, plus de 300 participants se réunissent pour discuter et débattre des opportunités d’investissements et de la mise en place de partenariats durables entre l’Afrique et l’Europe.
Dans cette optique, cette seconde édition sera principalement consacrée à l’industrialisation et au développement des chaines de valeurs, au développement rural et à l’agriculture, aux challenges de la digitalisation ainsi qu’aux opportunités d’investissement dans les énergies renouvelables.