Le ministre de l’Énergie, Mustapha Guitouni a rassuré, dimanche à Blida, les clients de Sonelgaz concernant la tarification de l’électricité et du gaz. Le responsable a indiqué qu’avec un taux de couverture de 99% en énergie électrique, le pays est presque prêt pour envisager l’exportation.
Ce n’est plus qu’une question de temps pour que l’Algérie entame l’exportation de son surplus en énergie électrique. Intervenant la semaine dernière dans la Wilaya de Blida (47 km au sud-ouest de la capitale Alger), le ministre algérien de l’Énergie, Mustapha Guitouni, a laissé entendre que cette phase d’exportation pourrait être atteinte dans les quelques prochaines années.
Selon le ministre, avec des capacités de production de 18 000 MW et un taux de couverture du pays en énergie électrique de 99%, l’Algérie n’est plus loin d’entamer ce pari. Guitouni a expliqué que l’exportation d’énergie électrique vers l’étranger constitue un des objectifs du gouvernement à lancer dès que le pays aura atteint l’autosuffisance énergétique.
Le projet d’exportation vise dans un premier temps à livrer 3 000 mégawatts et 500 mégawatts d’énergie électrique, respectivement à la Libye et à la Tunisie.
Ce n’est pas la première fois que Mustapha Guitouni donne des détails sur le projet d’exportation de l’électricité de l’Algérie. Mi-avril dernière, le ministre de l’Énergie avait annoncé que son pays visait une production record de 25 000 mégawatts d’électricité à l’horizon 2025 qui devrait suffire pour combler les besoins énergétiques du pays, mais aussi permettre d’envisager les exportations.
Guitouni avait ajouté que la Libye et la Tunisie se manifestaient déjà. Dans cette perspective, avait déclaré le directeur général de la Compagnie de l’Engineering de l’électricité (PCEE), Mohamed Chikhaoui, le gouvernement a lancé près de 1 500 projets, dont des centrales, des transformateurs et des réseaux de transport d’électricité, pour un coût total de 10 millions de dollars.
Selon Guitouni, le taux de couverture nationale en énergie électrique était de 30% en 2000, soit une augmentation de 69 points de pourcentage par rapport, 18 ans plus tard. Le même progrès est remarqué au niveau des capacités de production de l’énergie électrique : 18 000 mégawatts, contre 5 000 mégawatts, soit une importante différence.