Après l’affaire Cambridge Analytica, le cabinet d’analyses a collecté des données privées de 50 millions d’utilisateurs.

L’affaire Cambridge Analytica a atteint Facebook et son fondateur Mark Zuckerberg de manière inédite.

Le réseau social a cédé 6,8% en Bourse, lundi 19 mars, trois jours après les révélations du Guardian et du New York Times sur Cambridge Analytica. Une entreprise ayant joué le rôle de premier plan dans la campagne présidentielle de Donald Trump.

La société britannique est soupçonnée d’avoir par l’intermédiaire d’un sous-traitant, siphonné les données personnelles de dizaines de millions d’Américains sur Facebook.

Cambridge Analytica suspend son patron

Cambridge Analytica affirme que les commentaires de M.Nix enregistré par Channel 4, ainsi que d’autres allégations formulées à son encontre, ne représentent pas les valeurs de l’entreprise.

De leur côté, la commission fédérale américaine du commerce, la commission de l’information britannique, ainsi que le parlement européen ont ouvert des enquêtes pour savoir comment Cambridge Analytica a pu collecter les données de 50 millions d’utilisateurs de Facebook, soit bien plus que ce à quoi elle avait droit.

Une pression politique croissante

La pression n’est pas seulement boursière, mais aussi politique. Le parlement britannique, par la voix du président de sa commission sur le numérique et les médias, a fermement invité le PDG de l’entreprise Mark Zuckerberg à venir s’expliquer. Mais le fondateur du site n’a pour l’heure pas réagi à la tempête médiatique.

L’absence de la réaction donne l’impression que le capitaine n’est pas à la barre pour affronter les vents contraires.

Plus fondamentalement, cette fuite de données pose en fait la question de la sincérité de l’élection et d’éventuelles manipulations sur les réseaux sociaux.

À noter que Cambridge Analytica nie toujours d’avoir utilisé les données récoltées sur Facebook lors de la campagne de Trump.