L’Ouganda recevra de l’Agence française de développement 37 millions d’euros pour le développement de son réseau de transmission électrique. Les fonds iront au financement d’un projet d’amélioration de la ligne de transmission de 400 kV reliant sur 135 km, les villes de Masaka et de Mbarara.
L’Ouganda vient de décrocher une enveloppe de 37,1 millions d’euros de l’Agence Française de Développement (AFD) après la signature par les deux parties d’une convention de financement pour la modernisation d’une ligne de transmission électrique stratégique.
Objectif export
Ce financement servira à la modernisation d’une ligne de transport de 400 Kv couvrant une distance de 135 km entre les villes de Masaka et Mbarara. À terme, cette ligne de transport devrait permettre l’évacuation de l’énergie de différentes sources et faciliter l’exportation d’électricité vers les pays voisins notamment le Rwanda et la République démocratique du Congo.
Ce projet est par ailleurs cofinancé par la KfW (Allemagne), qui suit des études de faisabilités financées par le Fonds fiduciaires des infrastructures de l’Union européenne, il y a trois ans.
L’Ouganda continue de faire face à de nombreuses difficultés dans son réseau de distribution électrique. Pour y remédier, de nombreux projets de production électriques, tels que les centrales hydroélectriques de Karuma et Isimba devraient entrer en service au cours des neufs prochains mois.
Parallèlement, la livraison de ces centrales fait craindre aux autorités que le réseau de transport ne soit pas en mesure d’évacuer toute l’énergie produite. Le gouvernement a ainsi mis au point des politiques de compensation en faveur des gros consommateurs capables de mettre en place des réseaux de distribution d’électricité. D’ailleurs, le projet d’interconnexion régionale du Programme d’action subsidiaire des lacs équatoriaux du Nil devrait contribuer à la mise en place de réseaux de transport.
La Proparco soutient les sucriers
La Proparco a de son côté, débloqué 40 millions de dollars en faveur de Sugar Corporation of Uganda, la troisième plus grande usine de sucre en Ouganda.
Cette enveloppe sera allouée au financement d’une nouvelle centrale de cogénération de 26 MW. Selon l’accord financier, Proparco a accordé un prêt de 20 millions de dollars et a facilité le déblocage du reste de l’enveloppe de la part de la banque de développement néerlandaise FMO.
Ce projet devra selon la FMO permettre à l’entreprise de produire de l’électricité verte à un prix compétitif pour répondre à ses besoins en énergie et vendre le surplus au réseau national. L’électricité sera générée en brûlant de la bagasse, un résidu de canne à sucre. La production d’énergie via la bagasse est devenue populaire, attirant l’attention des industriels utilisant la canne à sucre comme matière première.