Le président de la National Oil Corporation, Mustafa Sanalla.

Nouveaux appétits pour les libyens dans le secteur pétrolier. La Libye œuvre en effet pour doubler sa production de pétrole pour passer 953 milles barils par jour actuellement, à 2,1 millions de barils par jour cette année.

Ces nouvelles ambitions ont été affichées par le président de la National Oil Corporation (NOC), Mustafa Sanalla. La réalisation de ce niveau de production est toutefois tributaire de l’amélioration de la situation sécuritaire dans le pays, a dit Sanalla, cités par des médias libyens.

Le président de la NOC a ainsi appelé à assurer la sécurité du principal champ pétrolier du pays, Sharara, ainsi que de ses employés, pour la reprise de la production. Le champ Sharara, le plus grand en Libye avec une capacité de production de 315.000 barils par jour, a été fermé le 8 décembre 2018. Et ce, avant que le président du Conseil présidentiel, Fayez el-Sarraj n’annonce par la suite sa réouverture lors d’une visite sur le terrain.

La NOC libyenne avait annoncé, la semaine dernière, que le champ de Sharara avait connu, pour la troisième fois en une semaine, une menace sécuritaire entraînant une baisse de production d’environ 8 500 barils par jour. La compagnie a exigé la mise en place d’urgence de mesures sécuritaires dans le but de contrecarrer les pillages sur le champ.

Depuis février 2018, les principaux bassins de production du pays ont fait l’objet d’un regain de violences entre les groupes armés. Une situation qui a ralenti la production et conduit à la destruction de nombreux circuits de transport du combustible.

Selon les observateurs, bien que la production ait repris, la Libye devrait faire face à des difficultés pour exporter son brut, car la capacité de stockage des installations du port de Ras Lanuf est réduite de 400.000 barils, en raison d’un incendie survenu en juin 2018.