Des éoliennes et des centrales solaires dans le Sahara feraient davantage pleuvoir.

Avoir davantage de pluie dans la région du Sahara est possible. C’est en tout cas le résultat d’une étude publiée ce jeudi par une équipe de scientifiques américains. Parue dans la revue scientifique « Science », la nouvelle étude affirme que « l’installation d’immenses centrales d’énergies éolienne et solaire sur une partie du désert du Sahara pourrait augmenter les précipitations locales –tout en produisant de l’électricité pour la planète ».

De quoi alimenter le monde entier en électricité.

Installer trois millions d’éoliennes, fixer des panneaux solaires sur 20% de la surface du désert, soit neuf millions de kilomètres carrés et le tour est joué. L’étude américaine, publiée ce jeudi est certes théorique pour le moment mais elle reste porteuse d’espoir. En effet, elle permettrait d’alimenter le monde entier en électricité.

S’agissant de la pluie, les chercheurs assurent que les éoliennes et panneaux solaires changeraient la température au sol et modifieraient les flux d’air. Des données qui feront en sorte qu’il pleuvrait davantage dans le Sahara, confirme l’étude. « Les précipitations passant de 0,24 à 0,59 mm par jour. Un effet qui serait plus marqué dans la région semi-aride du Sahel » lit-on sur l’étude.

Un impact écologique important

Si la grande majorité du Sahara resterait sèche, l’impact de l’installation d’autant d’équipement dans cette région a de quoi créer un impact écologique, environnemental et sociétal important, selon ces travaux. La hausse des précipitations sur le pourtour sud du Sahara ferait pousser davantage de plantes, ce qui permettrait ensuite à davantage d’animaux de se nourrir a rapporté jeudi, l’Agence Française de Presse qui a donné la parole à un chercheur américain.

« Les éoliennes font descendre l’air chaud et peuvent ainsi augmenter la température au sol la nuit. Les éoliennes, par leur structure physique, réduisent aussi la vitesse des vents. Tout cela modifie les interactions complexes entre la terre et l’air, ce qui augmente les précipitations… et donc la végétation », conclue l’étude. Des études avaient déjà montré que les centrales solaires et éoliennes pouvaient avoir un effet sur le climat au niveau continental.