Les premières conclusions du GAFI s’annoncent bonnes, à en croire le gouverneur de la banque centrale, Abdellatif Jaouahri

Le gouverneur de la banque centrale, Abdellatif Jouahri a indiqué que le Groupe d’action financière, en charge de l’élaboration des normes internationales pour la lutte contre le blanchiment de capitaux, et le financement du terrorisme, a achevé sa mission d’évaluation au Maroc le 20 mars dernier.

Les premières conclusions de cet organisme intergouvernemental sont bonnes pour le Maroc. Note le gouverneur de Bank Al Maghrib. Le GAFI juge la banque centrale et les banques, efficaces dans leur lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

« La banque centrale table en effet, sur une croissance du crédit au secteur non financier de 4,5% en 2018 et en 2019, après 3,7% en 2007.  Avançant même des prévisions plus optimistes, allant jusqu’à 6,6% » a révélé le patron de Bank Al-Maghreb (BAM).

Selon Jouahri, BAM devra se réunir avant le mois du Ramadan, avec le groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), et la confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Pour faire le point sur ce qui a été fait, et ce qui reste à faire pour faciliter l’accès des entreprises au crédit bancaire.

« Cette rencontre devra permettre d’analyser d’une façon plus pointue les éventuelles difficultés que rencontrent les entreprises, en ce qui concerne l’accès au financement bancaire. En adoptant même une approche régionalisée », a indiqué le responsable.

Il a d’ailleurs souligné l’option de créer des comités régionaux de soutien, dont le premier a été constitué à Casablanca. Dont l’objectif est de créer plus de proximité, pour agir et résoudre les problèmes d’accès au crédit bancaire, auprès des entreprises.

Au fil des années, le Maroc a pu améliorer son dispositif anti-blanchiment en partie grâce aux efforts législatifs et réglementaires fournis par le royaume, aux efforts consentis par l’Union de traitement de renseignements financiers (UTRF), et à la coordination avec les autres institutions concernées.

D’autre part, les recommandations du Gafi constituent un atout majeur pour permettre à l’économie nationale de lutter contre les infractions liées au blanchiment de capitaux, et soutenir les objectifs internationaux en la matière.