Le secteur automobile se trouve au cœur des négociations qui ont repris dimanche 25 février à Mexico. Ces négociations doivent se tenir jusqu’au 5 Mars, pour moderniser ce traité commercial, entrée en vigueur en 1994 entre les États-Unis, le Canada et le Mexique.
Depuis le début de sa compagne électorale en 2016, le président Donald Trump n’a cessé de lancer des attaques contre l’ALENA, reprochant à cet égard d’être à l’origine du déficit commercial des Etats-Unis avec le Mexique et de la destruction des emplois. Parmi les points négociés, l’industrie automobile est sans aucun doute l’un des plus controversés.
L’accord actuel précise que les véhicules finis doivent contenir 62,5% de pièces en prévenance des pays partenaires pour pouvoir profiter d’importations sans droit de douane.
Au cours des renégociations les Etas-Unis ont exigé que cette part passe à 85% dont 50% seraient garantis à des producteurs américains. Cette proposition a été rejetée par le Canada et le Mexique. Cette décision ne pourrait pas être favorable pour les exportations mexicaines dans la mesure où six voitures sur dix produites au Mexique sont exportées vers les Etats-Unis.
Rappelons qu’entre 1993 et 2015, la part de l’automobile dans la production manufacturière nationale est passée de 8,5% à 18%.
Les enjeux pour le secteur automobile mexicain sont résumés dans une note publiée mardi 27 février, par l’assureur crédit Coface. Ces derniers sont considérables à la hauteur de l’importance prise par cette industrie dans le sillage de la suppression des droits de douane en Amérique du Nord.