Le FMI poursuit le financement des réformes au Burkina Faso.

Le conseil d’administration du Fonds Monétaire International (FMI) a approuvé le mercredi 14 mars, un accord triennal dit « de la facilité élargie de crédit » avec le Burkina Faso. Le plan comporte un prêt de 157,6 millions de dollars.

Ce programme d’aide qui s’étalera sur trois ans, vise à restaurer les équilibres de la balance des paiements, et à favoriser la croissance inclusive et la réduction de la pauvreté. En créant un espace budgétaire pour les dépenses d’investissement prioritaires dans les domaines de la sécurité, des services sociaux et des infrastructures.

Il vise également à aider le Burkina Faso à mobiliser des financements publics et privés, et à renforcer évidemment la résilience de son économie aux chocs futurs.

« Le Burkina Faso est confronté à des défis de développement importants, qui se sont intensifiés ces derniers temps, en raison des attaques terroristes, et des troubles sociaux » a déclaré le directeur général adjoint du FMI, Mitsuhiro Furusawa . L’appui du FMI est destiné à maitriser les déficits « jumeaux » qui fragilisent les finances publiques.

En 2017, le déficit budgétaire a atteint un sommet de 8,2% du produit intérieur brut (PIB). Tout comme le déficit de la balance courante, qui pointe à 8,4% du PIB.
Quant à la dette publique, celle-ci atteindra, elle aussi un pic de 41% du PIB cette année, contre 30,4 % en 2014.

Le FMI a souligné par ailleurs, que l’économie burkinabé a enregistré une croissance de 6,5% en 2017 contre 5,9 en 2016, grâce à l’augmentation de la production agricole et minière, et ainsi aux investissements publics.

Il a aussi noté que les principaux risques qui pèsent sur les perspectives de croissances sont la détérioration du contexte sécuritaire, la volatilité des prix des principaux produits exportés du Burkina Faso, en l’occurrence le pétrole, le coton et l’or. Ainsi que les aléas pluviométriques.