Le prix du pétrole pique à nouveau du nez. Malgré les récentes déclarations de l’Arabie saoudite, qui cherche à enrayer la chute des cours du pétrole, le prix du baril reste fortement sous pression, passant sous les 60 dollars en Europe pour la première fois en quatre mois.
Il faut dire que les stocks de pétrole brut ont bondi la semaine dernière aux Etats-Unis, tandis que la production a atteint un niveau record, selon les chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA), une abondance de l’offre d’or noir faisant chuter les cours du brut.
Lors de la semaine achevée le 31 mai, les réserves commerciales de brut ont augmenté de 6,8 millions de barils pour s’établir à 483,3 millions, là où les analystes interrogés par l’agence Bloomberg anticipaient une hausse moins importante de deux millions de barils.
Les stocks d’essence ont de leur côté progressé de 3,2 millions de barils, contre un hausse plus modeste attendue de 1 million de barils par les analystes.
Les réserves d’autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont avancé de 4,6 millions de barils, là où les analystes prévoyaient une progression de 500.000 barils. Egalement scrutés puisqu’ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ont, eux, augmenté de 1,7 million de barils à 50,8 millions de barils.
La production s’est quant à elle établie en moyenne à 12,4 millions de barils par jour (mbj), un nouveau record depuis que ces chiffres hebdomadaires sont publiés en 1983. Cette production évolue au-dessus de la barre des 12 mbj depuis plusieurs mois, faisant des Etats-Unis le premier producteur mondial d’or noir.
Les exportations américaines se sont quant à elles affichées à 3,30 mbj en moyenne contre 3,32 mbj une semaine auparavant. La cadence des raffineries s’est pour sa part accélérée, ces dernières fonctionnant en moyenne à 91,8% de leurs capacités, contre 91,2% la semaine précédente.