Driss Benjelloun, directeur général délégué en charge des Finances & Risques du groupe BMCE.

L’activité et le PNB de BMCE Bank Of Africa ont connu une progression en 2017. Toutefois, cette amélioration a été atténuée notamment par l’augmentation de 11% du coût du risque consolidé. Ainsi, le résultat net part du groupe ressort à 2 milliards de DH, en stagnation par rapport à 2016.

À fin 2017, le résultat net part du groupe a été maintenu à 2 MMDH. Une situation due, selon le top management, à la faible croissance de l’encours des crédits distribués. Et le resserrement des marges d’intermédiation, combinée à l’augmentation des charges d’exploitation du groupe, et du coût du risque des filiales, notamment à l’international.

Des charges qui ont été, au final, compensées par la performance exceptionnelle et non-récurrente des activités de marché enregistrée en 2016 au Maroc.

Les dépôts progressent plus vite que les crédits

Le PNB de BMCE Bank S.A. a d’ailleurs enregistré une hausse de 1,2% à 6,2 MMDH. Le groupe qui se prépare pour son nouveau plan de rationalisation garde un œil sur l’ensemble de ses réalisations.
La banque a dû, en effet, lever le pied sur la collecte des dépôts clientèle qui ont tout de même affiché une hausse de 5,4% à 128 MMDH.
«Le ralentissement dans cette rubrique a été voulu pour rester en ligne avec le plan 2018», affirme Driss Benjelloun, directeur général délégué en charge des finances et risques du groupe BMCE Bank of Africa.

Le DG délégué de BMCE Bank of Africa, précise à son tour que les ressources ont été collectées moins chères que l’an dernier. Pour lui, le plus dur c’est la collecte des ressources et non pas la distribution de crédits.

Notons que cette année, les dépôts ont progressé plus vite que les crédits. En reculant de 2,3% pour se limiter à 115,8 MMDH à fin 2017.

Par ailleurs, «dans un contexte de stabilisation des encours en souffrance», le top management précise que le coût du risque a été réduit de 25,5% à 612 MDH. Ce qui a permis au taux de sinistralité de la banque de se maintenir en dessous de la moyenne du secteur (6,60% contre 7,80%).

Baisse du coût du risque au Maroc

Pour Driss Benjelloun, l’activité au Maroc reste foncièrement solide, contrairement à certaines filiales à l’étranger. L’international, qui génère 39% des bénéfices du groupe, affiche un retrait de 6% à 791 MDH.

Quant à l’Afrique, qui représente 32% perd 1% à 653 MDH. Il faut dire que le poids des provisions a pesé sur les agrégats du groupe BMCE Bank.

En effet, les stocks de provisions se sont élevés de 3% à 9,4 MMDH à fin 2017, traduisant une politique globale de renforcement de la couverture des risques à l’échelle du groupe.

Cet effort significatif de provisionnement a été déployé par le groupe bancaire afin de se couvrir contre les risques de crédit potentiels et ceci à travers une dotation aux provisions nette des reprises, soit un coût du risque net de 1,8 MMDH constitué durant l’exercice 2017.