La Chine ne semble pas inquiète de la dette de l’Afrique à son égard. Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a relativisé les inquiétudes liées à cette dette, à son arrivée jeudi en Éthiopie, première étape d’une tournée dans quatre pays africains.
Le chef de la diplomatie chinoise se rendra ensuite en Gambie, au Sénégal et au Burkina Faso. À Addis Abeba, le ministre chinois des Affaires étrangères a évacué les inquiétudes, souvent exprimées par les pays occidentaux, selon lesquelles la dette à l’égard de Pékin ne serait pas tenable à long terme pour les États africains.
La Chine a énormément investi ces dernières années dans des projets d’infrastructures sur le continent africain, dont de nombreux dirigeants voient dans Pékin un meilleur partenaire commercial que les pays occidentaux.
« De manière générale, la dette en Afrique est une problématique qui dure depuis longtemps et est un produit de l’histoire », a déclaré le ministre chinois, ciré par l’AFP. La Chine est le principal bailleur bilatéral d’infrastructures en Afrique, pour un total excédant les financements combinés de la Banque africaine de développement (BAD), de l’Union européenne, de la Société financière internationale (IFC), de la Banque mondiale et du G8.
« Nous savons qu’en terme de financement, certains pays africains ont rencontré des difficultés », a reconnu lors d’une conférence de presse à Addis Abeba. « Nous sommes toujours prêts à faire un geste quand les pays africains en ont besoin », a-t-il ajouté.
L’investissement étranger chinois en Afrique sub-saharienne s’est élevé à 298 milliards de dollars entre 2005 et 2018, selon le groupe de réflexion American Enterprise Institute (AEI).