M. Daniel Kablan DUNCAN, Vice-Président de la Côte d’Ivoire lors de l’inauguration de la SITA.

Le gouvernement ivoirien ambitionne de faire du tourisme un des leviers de croissance du pays. D’ici 2025, la part du secteur dans le PIB ivoirien devrait passer à 8% et atteindre sur la même période 4,5 à 5 millions de touristes. Une performance qui nécessitera 3 200 milliards de francs CFA d’investissements.

À en croire Daniel Kablan Duncan, vice-président ivoirien, la Côte d’Ivoire a enregistré l’année dernière l’arrivée de 1,8 million de touristes, contre 471 000 seulement en 2014. Des chiffres qui prouvent le potentiel important du secteur touristique ivoirien. Fort de ce constat, l’État ivoirien ambitionne désormais de faire du tourisme un des leviers de croissance du pays.

Intervenant vendredi 27 avril à l’occasion de l’ouverture de la 8ème édition du Salon international du tourisme d’Abidjan (SITA), le ministre ivoirien du Tourisme, Siandou Fofana, a annoncé que le pays prévoit d’ici à 2025 des investissements dans le secteur d’un montant de 3 200 milliards de francs CFA.

Pour le responsable, ces investissements devraient permettre de faire passer d’ici 2025 la part du tourisme dans le PIB ivoirien à 8%, mais aussi d’atteindre un objectif de 4,5 à 5 millions de touristes sur la même période.

« Faire passer la Côte d’Ivoire de la 12ème à la 5ème place africaine des meilleures destinations touristiques, toutes tendances confondues, d’ici 2025 » a révélé Siandou Fofana en janvier dernier face à la presse. Précisant qu’il s’agit d’un objectif prioritaire du gouvernement ivoirien. Les investissements prévus dans le tourisme ivoirien seront entre autres destinés à la création de nouvelles infrastructures et la réhabilitation de l’existant.

Pour mobiliser les fonds, le ministre ivoirien avait annoncé qu’il mettrait sur pied deux fonds. Le premier sera un Fonds d’investissement destiné à des secteurs privés. « Ces secteurs feront appel à leurs réseaux pour alimenter ce Fonds d’investissement qui se permettrait de développer des infrastructures, des activités, ou la reprise des activités existantes afin de les doper et faire en sorte qu’elles aient des Fonds de roulement. Ils auront, dans certains cas, avoir à réhabiliter des infrastructures existantes », a-t-il souligné.

« Quant au second, un Fonds souverain de développement touristique, sera adossé à un patrimoine foncier qui constituerait des éléments de gage et de sûreté. Ceci, afin que, de 2017 à 2025, nous ayons la possibilité de mobiliser, les 3.200 milliards de francs CFA » a ajouté Siandou Fofana.