La Côte d’Ivoire va investir 1,7 milliard d’euros pour moderniser le port d’Abidjan.

Le ministre ivoirien des transports Amadou Koné, a fièrement annoncé jeudi dernier que le port d’Abidjan sera le premier port d’une telle profondeur.

Pour ce faire, c’est 1,7 milliard d’euros qui vont être déployés sur la période de 2012 à 2020. Ce financement vise à soutenir l’économie émergente de la Côte d’Ivoire. Cet investissement dans le port d’Abidjan, leader en Afrique de l’Ouest et point de passage de 90% des échanges ivoiriens avec l’extérieur.

Il concerne « l’élargissement et l’approfondissement du canal de Vridi, dont l’inauguration est prévue pour fin 2018. Ainsi que la construction d’un second terminal à conteneurs qui devrait être achevée vers la fin de l’année 2019 » a soutenu le ministre des transports.

Cet ambitieux programme de développement vise à doter le port d’Abidjan des moyens nécessaires pour soutenir l’économie émergente de la Côte d’Ivoire, en le projetant dans le cercle des meilleurs ports du continent africain et du monde ».

« D’ici fin juillet, un deuxième quai avec les mêmes caractéristiques sera mis en service, en même temps que six hectares de terre-plein aménagés pour constituer le nouveau terminal roulier, d’un coût de 115 milliards de FCFA (175 millions d’euros) a annoncé de son côté le directeur général du port d’Abidjan, Hien Sité, cité par l’AFP.

Notant que la société chinoise China Harbour Engineering Company (CHEC) est le maitre d’ouvrage de ces deux nouveaux quais, la Chine étant le troisième partenaire commercial de la Côte d’Ivoire.

« La croissance économique actuelle du pays ainsi que la croissance démographique soutenue prévue dans la sous-région pour les 20 prochaines années, nécessitent des investissements comme ce nouveau terminal roulier » a déclaré François Peris, directeur général de Grimaldi Côté d’Ivoire.

« Comparé au Ghana, le coût au port d’Abidjan est 59% plus élevé à l’export, et 44% plus élevé à l’import d’un conteneur » pointait la Banque mondiale, qui estimait que le port souffrait d’un manque de concurrence dans l’exploitation de ses terminaux.