L’importation des produits de consommation coûte chère aux caisses de l’État algérien. D’après des données publiées la semaine dernière par les douanes algériennes, celle-ci a maintenu sa tendance haussière au cours du premier semestre 2018.
Ainsi, la facture des produits alimentaires s’est établie à fin juin 2018 à 4,5 milliards de dollars, contre de 4,4 milliards enregistré à la même période, l’an dernier, soit une hausse de 3,45%.
Concernant le groupe des produits bruts, leurs importations ont coûté sur la même période pas moins de 971 millions de dollars, contre 794 millions, un an plus tôt, soit une augmentation de 22,3%.
Les biens de consommation non alimentaires quant à eux ont été importés pour un montant total de 4,6 milliards de dollars, contre 4,1 milliards l’an dernier avec hausse de 10%.
Cette augmentation de la facture des importations des produits de consommation contraste avec la baisse de la facture des importations des autres biens.
Toujours selon les douanes algériennes, la facture d’importation des biens énergétiques, dont les carburants a enregistré une forte baisse de 21,1%, s’établissant à 653 millions de dollars au premier semestre 2018, contre 828 millions à la même période en 2017.
Même tendance pour les équipements agricoles dont la facture s’est établie à 272 millions de dollars à fin 2018, contre 348 millions à fin juin 2017, soit une régression de 21,8%. Pour les biens d’équipements industriels, la baisse est de 14,5%, alors la facture de la période allant de janvier à juin 2018 est de 6,3 milliards de dollars, contre 7,37 milliards à 30 juin 2017.
Par ailleurs, la Chine arrive toujours en tête des principaux fournisseurs du marché algérien avec 3,9 milliards de dollars, soit 14,8% des importations globales algériennes.
La France est classée à la deuxième place avec 2,26 milliards de dollars (9,95%) suivie de l’Italie à l’origine d’une facture de 1,87 milliard (8,24%). En quatrième position arrive l’Espagne avec 1,7 milliard de dollars (7,81%), suivie de l’Allemagne avec 1,5 milliard de dollars (7%).
Au niveau des régions économiques, l’Union européenne (UE) prend la tête des fournisseurs de l’Algérie avec 10,3 milliards de dollars, soit 45,22% des importations globales du pays. Elle est suivie de l’Asie qui a exporté vers l’Algérie l’équivalent de près de 5,2 milliards de dollars (23%).
L’OCDE vient ensuite hors UE avec une facture de 3,1 milliards de dollars (14%), l’Amérique du Sud avec près de 2 milliards (8,7%), les autres pays d’Europe (hors UE) avec 891 millions de dollars (4%) et les pays arabes (hors UMA), avec 861 millions de dollars (3,8%).