Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a déclaré qu’une part importante du budget sera consacrée à la réduction de la pauvreté pour cette nouvelle année fiscale.

Pour la nouvelle année fiscale en Éthiopie qui a débuté hier, le budget national à été fixé à 12,6 milliards de dollars, soit environ 247,634 milliards de birrs éthiopiens.

Les parlementaires éthiopiens ont voté vendredi 6 juillet le budget de l’État éthiopien pour l’exercice fiscal qui a commencé hier. Celui-ci s’élève à 12,6 milliards de dollars. Il représente une augmentation de 3,6% relativement au budget de l’exercice précédent.

Plus de 4,1 milliards de dollars alloués aux dépenses en capital

Le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed qui s’expliquait sur les lignes prévues, a indiqué qu’une part importante du budget porte sur la réduction de la pauvreté, le financement de l’eau, de l’agriculture et de l’éducation, ainsi que la construction des routes et l’industrie manufacturière. Selon lui, plus de 3,3 milliards de dollars (91 milliards ETB) sont alloués aux dépenses ordinaires tandis que 4,1 milliards de dollars (113 milliards ETB) serviront aux dépenses en capital.

Quant aux subventions régionales prévues par le budget, contrairement aux années précédentes, elles connaissent une augmentation considérable de 16% et atteignent 4,9 milliards de dollars soit environ 135 milliards ETB. Une ligne est également consacrée par le gouvernement éthiopien à l’atteinte des objectifs du développement durable. Elle bénéficie de 218 millions de dollars soit environ 6 milliards ETB.

Pour sa part, donnant quelques détails sur le nouveau budget, le ministre éthiopien des finances et de la coopération économique, Abrham Tekeste a déclaré aux parlementaires jeudi dernier, qu’il connaîtra un déficit de 59%, qui sera couvert par des sources extérieures.

Relancer la croissance économique

Le budget 2018-2019 de l’État est voté dans un contexte de la chute de la croissance économique de l’Éthiopie. Selon Ahmed, cette année, la croissance économique s’est établie à moins de 10% soit moins que ce que le pays a enregistré ces dernières années, où le pays a réalisé des chiffres records.

Le responsable a expliqué que cette régression est à imputer entre autres, à une mauvaise performance du secteur de l’exportation et au recouvrement des impôts. Au cours de l’exercice financier arrivé à terme, l’Éthiopie n’a pu mobiliser que 1,6 milliards de dollars. Ainsi, avec ce nouveau budget, le but sera de faire remonter la croissance économique du pays.

À ce propos, le premier ministre éthiopien a d’abord rappelé que de nombreuses entreprises d’État sont lourdement endettées et que les recettes d’exportation ne représentent que le tiers de l’objectif annuel de 10 milliards de dollars (275,9 milliards ETB). Il a ensuite recommandé au gouvernement une gestion des dépenses efficace et prudente.

Selon Abiy Ahmed, l’Éthiopie évitera de lancer de nouveaux méga-projets au cours de ce nouvel exercice. Le pays travaillera plutôt à finaliser les projets existants qui nécessitent un financement de 7,5 milliards de dollars (206,9 milliards ETB), a confié le responsable. Selon lui, au rang de ces projets, on citera la construction d’un barrage massif et des routes qui conduiront à l’industrialisation.