La banque mondiale va débloquer 210 millions de dollars pour six pays ouest-africains.

Le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie, Sao Tomé-et-Principe, le Sénégal et le Togo bénéficieront bientôt d’un appui de 210 millions de dollars de la Banque mondiale pour lutter contre l’érosion côtière. Cette enveloppe servira au financement d’un projet régional destiné au renforcement de la résilience des populations exposées au fléau.

Les États côtiers d’Afrique de l’Ouest sont impactés de plein fouet par l’érosion côtière. Celle-ci menace dangereusement les populations de cette zone du continent.
Pour lutter contre ce phénomène, la Banque mondiale vient d’annoncer qu’elle mettra un financement de 210 millions de dollars à la disposition de six pays de la côte ouest-africaine, notamment le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie, Sao Tomé-et-Principe, le Sénégal et le Togo.

Lutte contre l’érosion côtière

Selon la Banque mondiale ce fonds permettra à ces pays qui se partagent le même littoral de lutter contre l’érosion côtière en érigeant des ouvrages de protection tel que des digues et des dunes mais aussi en restaurant les zones humides et des mangroves de la zone.

« Le Projet d’investissement dans la résilience est mené dans le cadre du Programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA), et piloté par les pays qui en bénéficient.
Il a pour objectif de promouvoir diverses mesures de lutte contre l’érosion côtière : fixation des dunes, restauration de zones humides et de mangroves, rechargement des plages et construction d’ouvrages de protection et de digues » a annoncé l’institution.

« Ce projet contribuera à réduire les inondations en restaurant les lagunes et les systèmes de drainage en améliorant la gestion des bassins versants », a-t-elle ajouté.

La Banque estime que ces actions pourront permettre de renforcer la résilience vis-à-vis de l’érosion côtière, des populations de ces zones. lesquelles représentent 42 % du PIB de l’Afrique de l’Ouest et accueillent près d’un tiers de la population.

« Le Projet d’investissement dans la résilience WACA est une réponse collective au besoin urgent de lutter contre la dégradation du littoral selon une approche régionale et intégrée. Cette opération va permettre de renforcer la résilience des populations ouest-africaines et transformer leurs moyens de subsistance », a expliqué Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique.

Cofinancement

Plusieurs institutions vont devoir sortir le chéquier pour boucler ce financement accordé par la Banque mondiale. L’enveloppe est actuellement composée d’un crédit de 120 millions de dollars et d’un don de 70 millions de dollars, de l’Association internationale de développement (IDA).

Ainsi, d’un financement de 20,23 millions de dollars du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), auxquels devraient s’ajouter une enveloppe de 13,1 millions d’euros du Fonds nordique de développement (NDF). Et un chèque de 1,3 millions d’euros du Fonds français pour l’environnement mondial.

De quoi espérer fournir des solutions de lutte contre l’érosion côtière axées sur l’aménagement du territoire, et sur le développement d’infrastructures légères et naturelles. L’institution de Bretton Woods a expliqué que d’autres bailleurs son encore attendus afin de boucler l’enveloppe.