À l’occasion des réunions de printemps du Fonds monétaire international et du groupe de la Banque mondiale, qui se sont tenues à Washington, du 16 au 22 avril. La Côte d’Ivoire a signé trois accords de prêt, avec la Banque mondiale, a-t-on appris de sources officielles. Les accords portent sur un montant global de 295 millions de dollars, soit 157 milliards de francs CFA qui sont destinés à financer différents projets.
La Banque mondiale (BM) a de nouveau sorti le chéquier pour la Côte d’Ivoire. D’après une déclaration du ministre ivoirien de l’Économie et des finances, Adama Koné, sur la chaîne de télévision publique dimanche 22 avril, l’État ivoirien a signé avec l’institution de Bretton Woods trois accords de financement remboursables d’une valeur globale de 295 millions de dollars, soit environ 157,530 milliards de francs CFA.
Le ministre a indiqué que les accords ont été signés lors des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la BM qui se sont tenues à Washington entre le 16 et le 22 avril et où le pays était représenté par son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Les fonds, a précisé le responsable gouvernemental, sont destinés à la filière anacarde, à la résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest et au foncier rural.
L’agriculture en priorité
Le développement de la production agricole est une grande priorité pour les institutions de Bretton Woods en Côte d’Ivoire. Adama Koné a indiqué qu’une bonne partie des fonds est consacrée au secteur agricole.
Justement, le premier accord signé entre l’État ivoirien et la BM porte sur le projet «Promotion de la compétitivité de la chaîne des valeurs de l’anacarde». Une enveloppe totale de 236,1 millions de dollars (soit environ 126 milliards de Fcfa) sera attribuée à ce projet qui vise l’amélioration de la productivité et de la qualité, ainsi qu’à soutenir la transformation locale.
« Nous avons pu mettre en place avec les autorités ivoiriennes, un certain nombre de projets et de programmes qui permettront d’accroître la production agricole et relancer ce secteur extrêmement important », a expliqué Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique.
Renforcement de la capacité des institutions
Le second accord porte sur le projet « Amélioration et mise en œuvre de la Politique foncière rurale ». Il vise à renforcer la capacité des institutions, à mettre en œuvre le Programme national de sécurisation foncière rurale et à enregistrer les droits fonciers dans les zones rurales sélectionnées. Un montant de 50 millions de dollars (environ 26,7 milliards de FCFA) sera accordé à ce projet.
Quant au troisième accord, il concerne le projet « Investissement de résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest ». Il a pour objectif d’aider à harmoniser la gestion des infrastructures et des ressources naturelles, afin d’accroître leur résilience au changement climatique, en général, et à l’érosion côtière et aux inondations, en particulier.
Notons par ailleurs qu’en dehors de ces financements, la Banque mondiale a également annoncé un autre financement de plus de 300 millions de dollars pour le pays.
« Nous avons l’intention dans les mois à venir de présenter un projet de 300 millions de dollars pour la filière cacao », a déclaré le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique.
« Nous allons présenter au conseil d’administration de la banque mondiale un projet sur la mobilité urbaine. Je crois que le montant total est de l’ordre de 315 millions de dollars», a ajouté Makhtar Diop.