La Libye va appliquer des frais sur les transactions en devises étrangères. Une mesure qui devrait aider à réduire l’écart considérable entre le taux de change officiel et le taux de change au marché noir de la monnaie locale.
La Banque centrale de la Libye a annoncé en fin de semaine dernière, dans un communiqué publié sur son site web, qu’elle va mettre sur pied une taxe sur les transactions en devises étrangères dans le pays.
D’après la Banque citée par Reuters, cette mesure devrait permettre de combler cette différence importante et donc permettre d’harmoniser les taux de change dans le pays.
Depuis plusieurs années, l’écart entre le taux de change officiel et le taux de change sur le marché du dinar libyen s’était aggravé sous l’effet des affrontements violents que le pays n’a cessé de vivre. Durant ces périodes, ne disposant plus d’un pouvoir central, lequel devrait coordonner l’économie du pays et prendre les mesures nécessaires pour réguler l’activité monétaire, la Libye a vu son économie s’affaiblir progressivement. Cet affaiblissement a conduit à une crise des liquidités, laquelle a occasionné la hausse de la corruption dans le pays.
Cette nouvelle mesure n’est pas la première dans les efforts des autorités libyennes de réguler la monnaie locale. Début juin, en marge d’une réunion en Tunisie, le gouverneur de la Banque centrale, Sadiq Al-Kabir, avait évoqué un plan de dévaluation du dinar libyen. À ce dernier devrait s’ajouter une série de mesures dont la réduction des subventions accordées au secteur pétrolier ainsi que l’augmentation des prix du carburant.
Le top management de la Banque avait aussi évoqué d’autres programmes afin de compenser l’impact des réformes économiques sur la population libyenne.