Le président Mugabé s’est adressé à la nation dans un discours télévisé en tant que chef de l’Etat et « commandant en chef des forces armées ». Il était entouré de quelques officiers.
Il a reconnu les « problèmes posés par les militaires » mais estime avoir toujours tenu les rênes du pouvoir même au plus fort de la crise lorsqu’il a été placé en résidence surveillée. Il a même affirmé qu’il allait « présider le congrès de son parti dans les semaines à venir ».
Ce discours ferme tranche avec la situation politique du pays. En effet, les parlementaires de son parti l’ont démis de son poste de chef du parti et lui ont donné un ultimatum de 24 heures pour quitter la présidence de la république. S’il refuse, une procédure de destitution sera enclenchée contre lui.
Au vu de la position de fermeté affichée par Mugabé c’est donc l’épreuve de force à savoir la destitution qui va avoir lieu dès demain. Le parti ZANU-PF dispose d’une immense majorité et si nécessaire pourrait compter sur les députés de l’opposition pour faire passer une motion de destitution.
Le problème est de savoir si toute l’armée va suivre et quelle sera la position de l’union africaine et de l’Afrique du sud, voire de la Chine qui appuie encore Mugabé.
Le feuilleton continue.