Nelson Chamisa préconise désormais la formation d’un « gouvernement transitoire d’urgence » pour résoudre la crise politique et économique qui s’aggrave au Zimbabwe. Cette crise s’est traduite ces dernières semaines par des pénuries de carburant, de nourriture et de médicaments en raison d’un manque de devises.
Nelson Chamisa, du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), est le principal dirigeant de l’opposition zimbabwéenne et rival malheureux du président Emmerson Mnangagwa à la dernière présidentielle. Chamisa revendique la victoire à l’élection présidentielle du 30 juillet.
Le Zimbabwe connaît sa plus grave crise économique depuis dix ans qui s’est traduite ces dernières semaines par des pénuries de carburant, de nourriture et de médicaments en raison d’un manque de devises.
« Nous avons besoin d’une autorité transitoire nationale, de manière à pouvoir résoudre cette crise », a déclaré Chamisa au cours d’une conférence de presse à Harare. Il a indiqué avoir rencontré des responsables religieux qui réclament l’ouverture d’un dialogue politique entre l’opposition et le président du Zimbabwe.
« Nous sommes prêts à discuter », a-t-il dit. « Nous allons finalement discuter et résoudre nos problèmes nationaux en tant que pays », a-t-il ajouté, mais « nous ne sommes pas prêts à être contraints de légitimer l’illégitime ».
Les pénuries et les hausses de prix actuelles sont les pires depuis que la crise économique et financière de 2008 a entraîné le pays dans une spirale d’hyperinflation. Les prix de nombreuses denrées de base ont plus que doublé en moins d’un mois.
La banque centrale du Zimbabwe a suspendu lundi de leurs fonctions quatre hauts responsables accusés d’alimenter le marché noir en dollars américains, ont rapporté mardi des médias étatiques.
Cette sanction intervient après que les responsables eurent été accusés de fournir des devises fortes aux trafiquants du marché noir, selon le quotidien étatique Herald.