Séisme politique en Zambie. Le ministre des Affaires étrangères Harry Kalaba vient de démissionner de son poste à la tête de la diplomatie zambienne. Selon des sources proches du responsable, Kalaba dénonce ce qu’il a appelé « une corruption croissante » au sein de l’actuel gouvernement.
Dans un message relayé massivement sur les réseaux sociaux depuis hier, le chef de la diplomatie zambienne affirmé que « nous ne pouvons pas continuer de gérer les affaires du pays avec indifférence quand le niveau de corruption enfle, pratiquée par ceux-là mêmes qui devraient la combattre ».
Longtemps considéré comme l’un des politiciens les plus en vue afin de succéder à l’actuel président Edgar Lungu qui terminera son deuxième et dernier mandat présidentiel en 2021, M.Kalaba joue donc l’une de ses dernières cartes pour se démarquer vis-à-vis des autres concurrents. Toutefois, si ses proches collaborateurs ont confirmé sa démission, il n’en est rien pour le porte-parole du gouvernement. En effet, dans une déclaration à la presse, le porte-parole Amos Chanda a affirmé ne pas avoir eu connaissance de cette démission. « Nous n’avons pas vu sa lettre de démission », a-t-il assuré.
En réaction à cette nouvelle, la société civile active dans le domaine de lutte contre la corruption a dénoncé la situation dans le pays. dans des déclarations à la presse aujourd’hui, le responsable pour la Zambie de l’ONG Transparency International, Reuben Lifuka, a assuré que « la grogne de la population contre la corruption est croissante ». Appelant le président à intervenir pour mettre fin à cette situation délicate, le responsable a souligné que « la démission de Kabala est un défi pour de nombreux Zambiens qui s’inquiètent des niveaux atteints par la corruption ».