Des unités sécuritaires auraient arrêté un terroriste qui envisageait de mener une opération visant le président Kais Saied, au cours d’une prochaine visite dans une ville côtière, selon le quotidien tunisien privé Al-Chourouk. 

Le journal a rapporté que des enquêtes avaient été lancées suite à l’arrestation de l’accusé effectuée au cours des dernières heures. Vendredi, des unités de sécurité du gouvernorat de Monastir (Centre-est) avaient arrêté « un élément takfiriste »,incitant à l’assassinat du président de la République, via le réseau social Facebook et à la publication de messages virulents à vocation terroriste, d’après le ministère de l’Intérieur.

Le même jour, le président de la République avait accusé des parties politiques « à référentiel islamique » (sans les nommer), de s’employer à « s’attaquer à l’Etat et à procéder à des tentatives pouvant atteindre le seuil de penser aux assassinats, aux meurtres et à l’effusion du sang ».

La Tunisie évolue au rythme d’une crise politique aiguë, depuis les mesures prises, le 25 juillet dernier, par le président Saied, portant suspension des travaux du Parlement et limogeage du Chef du gouvernement, Hichem Méchichi, dans le cadre d’une série de mesures d’exception, justifiées, entre autres, par la détérioration de l’économie et l’échec dans la gestion de la crise de la pandémie.

Toutefois, plusieurs partis, dont le Mouvement Ennahdha (le plus représenté au Parlement), ont rejeté ces mesures, certains la considérant comme étant « un coup d’Etat contre la Constitution », tandis que d’autres l’ont soutenu, estimant qu’il s’agit d’une  « restauration du processus ».