Pour la quatrième fois, le président tunisien Béji Caïd Essebsi a décidé de prolonger l’état d’urgence dans son pays à partir de mardi pour un mois.
Depuis l’attentat contre un bus de la sécurité présidentielle qui avait fait douze mort au mois de novembre 2015, cette situation d’exception est reconduite systématiquement. Cette fois la durée est assez limitée, ce qui semble démontrer une certaine confiance des autorités quant à leur maîtrise de la question sécuritaire nationale. Mais à l’approche de la saison touristique elles ne veulent certainement pas prendre le moindre risque.
Imposer l’état d’urgence, c’est se donner les moyens d’interdire les grèves, de fermer les salles de spectacle, et tout rassemblement pouvant susciter le désordre public.
Cela permet aussi un contrôle de la presse qui peut se révéler être un piège politique car la tentation est forte d’en abuser et de se brûler les mains.
La démocratie tunisienne doit trouver les moyens de combattre les terroristes tout en préservant les libertés démocratiques.