Le ministre Tunisien des affaires Etrangères, Khemaïs Jhinaoui, s’est dit en faveur de l’organisation d’un nouveau sommet avec l’Algérie afin de poursuivre les discussions autour de la situation en Libye. Le Chef de la diplomatie Tunisienne qui a accordé un entretien à la télévision de son pays a assuré que les consultations sont en cours avec les partenaires algériens pour accélérer le processus de l’organisation de cette rencontre.
Dans son intervention diffusée, dans la soirée du mercredi, le responsable a affirmé que les autorités tunisiennes entretiennent des relations avec le côté libyen désigné par l’Organisation des Nations Unies et qui a été choisi à l’issue de l’accord de Skhirat au Maroc. Regrettant les retards constatés dans la mise en œuvre de cet accord politique, M.Jhinaoui a souligné que l’interlocuteur du gouvernement Tunisien est le gouvernement d’union nationale présidée par Faiz El-Sarraj.
Le responsable Tunisien a rappelé dans cet entretien que Tunis a toujours ouvert ses portes aux libyens. Ces derniers se rencontrent quotidiennement dans la capitale pour les consultations autours de la situation dans le pays. Le responsable a également profité de cette occasion pour exhorter les parties libyennes à œuvrer ensemble pour trouver une solution adéquate et éviter toute politique d’exclusion.
Livrée au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi il y a près de cinq ans, la Libye est dotée depuis le 30 mars d’un gouvernement d’union nationale dirigé par M.El-Sarraj. En charge de la restauration de l’autorité centrale et de la lutte contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), ce gouvernement rencontre plusieurs problèmes depuis sa formation. Installé dans la capitale et contesté par les autorités locales de l’Est qui ont refusé de se ranger sous sa bannière, ce gouvernement bénéficie toutefois du soutien de l’ONU, des Etats-Unis et des pays Européens.