Au total, 113 dirigeants et membres des bureaux régionaux et locaux du parti islamiste tunisien Ennahdha (Renaissance), ont annoncé samedi leur démission collective du parti, a rapporté Tunis Afrique Presse (TAP).
L’ancien ministre de la Santé Abdellatif Mekki, fait partie des démissionnaires du parti Ennahdha, premier parti majoritaire au parlement tunisien. La liste comprenait également de nombreux dirigeants de l’assemblée consultative d’Ennahdha ainsi que des membres de conseils régionaux.
Dans un communiqué publié dans les médias locaux, ils ont déclaré que leur démission était due au “manque de réformes au sein du parti”, ajoutant que “la direction d’Ennahdha est responsable d’une part importante de la détérioration de la situation dans le pays”.
Les signataires de la déclaration ont attribué la décision de leur démission collective à ce qu’ils ont qualifié de “perturbation de la démocratie interne” au sein du parti Ennahdha et à la centralisation de la décision ces dernières années.
Le président tunisien Kais Saied a publié mercredi un décret pour continuer à proroger les mesures exceptionnelles de suspension des activités du parlement et de gel de l’immunité de tous ses membres.
Saied a ordonné de mettre fin à toutes les concessions et privilèges accordés au président du parlement et à tous ses membres.
Le 25 juillet, Saied a annoncé qu’il avait démis Hichem Mechichi du poste de Premier ministre et suspendu toutes les activités de l’Assemblée des représentants du peuple, le Parlement.