Le 8 ème sommet TICAD, entre le Japon et ses partenaires africains ,a ouvert ses travaux dans la capitale tunisienne, samedi.
Trente chefs d’Etat africains ont fait le déplacement et, cette présence importante,démontre l’attachement des gouvernements du continent ,à leur coopération avec l’Empire du Soleil Levant.
Car celle-ci est caractérisée par une sincérité et une qualité remarquable.
Les Africains ont toujours admiré le Japon, premier « non blanc », a avoir domestiqué la « révolution du développement économique, scientifique et technologique, à l’occidental ».
Et, à réussir à dépasser nombre de pays occidentaux, jusqu’à devenir, aujourd’hui la « deuxième ou troisième » puissance économique mondiale.
Le modèle japonais est très attractif, pour les Africains, parce qu’il préserve l’authenticité de la culture nippone, ses traditions millénaires et sa spécificité.
Se développer sans renier ses racines, voilà le « Miracle japonais ».
D’autres pays asiatiques comme la Corée du Sud et la Malaisie, pour ne citer que ceux là, ont fait le même pari gagnant.
La Chine qui développe un modèle performant, reste fidèle à sa culture, mais a un statut encore paradoxal.
Assurément ,elle est devenue une puissance énorme (c’est elle qui revendique la place de deuxième),mais avec son milliard et 400 millions d’habitants, son « développement » ne touche pas toutes les couches de sa populations et, il en est de même pour ses différentes régions.
Cette situation est aussi une force, avec encore des marges de conquête très grandes.
Le Japon, classé « pays occidental »,membre du G7, a du savoir-faire de qualité, dans tous les domaines, y compris les technologies de dernière génération (nanotechnologie,robotique,énergie nucléaire etc.) et a aussi les
moyens financiers d’aider les pays africains.
Son approche qui est de favoriser un développement « par les Africains eux-mêmes » est à saluer.
Parce qu’un développement qui ne serait pas endogène,n’en serait pas un.
On ne peut pas se développer par procuration, avec des usines clés en main, sans transfert réel de technologie, avec la formation qui va avec.
Coopérer avec le Japon, est donc tout bénéfice pour l’Afrique et les 30 milliards de dollars promis cette fois-ci, sont bons à prendre.
Car, contrairement à d’autres pays occidentaux, le Japon tient toujours parole et les sommes promises sont effectivement déboursées.
Quant à la concurrence avec la Chine et d’autres, elle est à encourager, l’Afrique restant ouverte à tous les partenaires respectueux de sa souveraineté.
Aux atouts du Japon, il faut ajouter ceux de la Chine et des autres pays riches occidentaux et arabes.
Toutefois, il est fondamental de comprendre que la seule coopération ne peut ouvrir la voie d’un développement authentique.
Les efforts de chaque peuple font toujours la différence.
Le Japon a ouvert une voie digne d’éloge, avec l’ère du Meiji et qui éclaire ,encore aujourd’hui, un long parcours parsemé de plus de succès que de difficultés ,lesquelles ont été ,parfois terrifiantes.