
Les élections législatives et régionales au Togo initialement prévues le 20 avril sont reportées à une date ultérieure, a annoncé la présidence togolaise mercredi, mettant en avant la nécessité de mener des « consultations » sur le projet contesté de réforme constitutionnelle adopté fin mars.
« Le gouvernement procèdera à un léger réaménagement du calendrier des élections législatives et régionales », a indiqué le communiqué de la présidence mercredi, sans préciser de nouvelle date.
Cette décision fait suite « à la demande du chef de l’Etat Faure Gnassingbé de procéder à une deuxième lecture de la loi de révision constitutionnelle votée le 25 mars en vue d’une nouvelle délibération de l’Assemblée nationale », a expliqué la présidence.
La semaine dernière, les députés togolais avaient adopté une nouvelle Constitution visant à faire passer le pays d’un régime présidentiel à un régime parlementaire.
En vertu de la nouvelle Constitution, il revient au parlement togolais d’élire le président de la République, qui est privé de toute prérogative, « sans débat » et « pour un mandat unique de six ans ».
Aux termes du nouveau texte, le pouvoir résidera entre les mains d’un « président du conseil des ministres », sorte de Premier ministre « désigné » par les députés, en charge des fonctions régaliennes. Son mandat doit être de six ans, sans qu’il soit précisé s’il sera renouvelable ou non.
Cette réforme a été vivement contestée l’opposition et par la société civile, qui y voient une manœuvre du président pour se maintenir au pouvoir, ce qui avait poussé le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, à demander un nouveau vote des députés quelques jours plus tard.