Manifestation à Lomé contre le président togolais Faure Gnassingbe le 5 octobre 2017

Les observateurs semblent s’accorder sur une possible réélection du président togolais Faure Gnassingbé pour un 4e mandat le 22 février prochain. Le président sortant aura face à lui six candidats pour ce scrutin qui se jouera à deux tours. La campagne électorale débute ce jeudi 6 février.

La candidature du président sortant, Faure Gnassingbé, est une « incongruité », selon l’opposant togolais, Jean-Pierre Fabre, cité par l’AFP. « En vertu de la loi, Gnassingbé Faure Essozimna ne peut plus être candidat à la présidentielle du 22 février 2020. S’il l’est, malgré tout, en violation de la Constitution, ce sera un coup de force, un véritable coup d’État institutionnel », ajoute-t-il.

A 53 ans, c’est donc un président installé qui se présente à nouveau cette année. Faure Gnassingbé est au pouvoir depuis 2005, depuis qu’il succéda à son père. Gnassingbé Eyadéma avait déjà, préalablement, fait modifier la Constitution pour préparer le terrain à son jeune fils.

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Malgré un nouvel appel à l’union lancé le 20 janvier par l’ancien archevêque de Lomé, Mgr Kpodzro, ils seront six face au président sortant, « tellement remontés les uns contre les autres que, même dans le cas d’un second tour, je ne vois pas comment ils pourraient tomber d’accord », considère le journaliste Louis Keumayou.

Rappelons que Faure Gnassingbé doit sa candidature à un 4e mandat à la modification constitutionnelle de mai 2019. Le nouveau texte a réintroduit la limitation à deux mandats. Dans l’esprit du pouvoir togolais, cette refonte de la Constitution a « remis les compteurs à zéro ». En théorie, le président peut ainsi espérer rester à son poste jusqu’en 2030.