L’armée togolaise a affirmé hier mardi, avoir repoussé une attaque menée lundi soir par des « groupes armés terroristes » ayant fait « quelques blessés » dans le village de Blamonga, dans l’extrême-Nord du pays.
« Lundi vers 22H00 GMT, les forces de défense et de sécurité de l’opération Koundjoaré ont été une fois encore victimes d’une attaque complexe sur une patrouille qui a sauté sur une mine artisanale dans le village de Blamonga », a déclaré mardi sur la radio privée Kanal Fm le lieutenant-colonel Samah Soussou, chef du bureau de la communication à l’Etat-major.
Il s’agit de la cinquième attaque perpétrée depuis novembre 2021 dans cette partie du Togo, en proie à des incursions des groupes terroristes présents de l’autre côté de sa frontière, au Burkina Faso.
Les membres de « groupes armés terroristes » ont ensuite ouvert le feu sur les soldats togolais, qui « ont riposté de façon rigoureuse, ce qui a obligé l’ennemi à battre en retraite. Malheureusement, nous avons enregistré quelques blessés qui sont pris en charge par des services compétents », a-t-il souligné, sans toutefois donner de bilan précis.
Les échanges de tirs avaient duré « plusieurs minutes » avant que les « éléments des groupes armés terroristes » regagnent le Burkina, selon le lieutenant-colonel Soussou, cité par l’AFP.
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger sont aux prises avec des insurrections terroristes et les Etats côtiers voisins comme le Bénin, le Ghana, le Togo et la Côte d’Ivoire s’inquiètent depuis plusieurs années de débordements sur leur territoire. Une récente série de raids frontaliers au Togo et au Bénin a confirmé ces craintes.
Le Togo a été frappé mi-juillet par une attaque sanglante menée par des « individus armés non identifiés », selon l’armée qui n’a pas communiqué de bilan précis, parlant de « plusieurs morts et quelques blessés ». Des médias locaux avaient quant à eux évoqué entre 15 et 20 civils tués.