le président Gnassingbé Faure

Les législateurs togolais ont adopté une nouvelle Constitution lundi, faisant passer le pays d’un système présidentiel à un système parlementaire et donnant au parlement le pouvoir d’élire le président de ce petit pays d’Afrique de l’Ouest.

Le président sera ainsi choisi  sans débat par les législateurs pour un mandat unique de six ans, et non par le public, selon le nouveau texte. Cette modification de la Constitution, proposée par un groupe de législateurs issus pour la plupart du parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR), a été adoptée à la quasi-unanimité.

La nouvelle Constitution introduit également le poste de président du Conseil des ministrese qui a pleine autorité et le pouvoir de gérer les affaires du gouvernement et de rendre des comptes en conséquence. Ce président du Conseil des ministres sera le chef du parti ou le chef de la coalition majoritaire des partis à l’issue des élections législatives. Son mandat est de six ans, selon le nouveau texte constitutionnel.

De ce fait, « le chef de l’Etat est pratiquement dessaisi de ses pouvoirs au profit du président du Conseil des ministres qui devient celui qui représente la république togolaise à l’étranger et qui dirige effectivement le pays dans sa gestion quotidienne », souligne Tchitchao Tchalim, président de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de l’Assemblée nationale.

Cette nouvelle Constitution marquera l’entrée du Togo dans sa cinquième république, le dernier changement constitutionnel majeur remontant à 1992.