De violents affrontements ont, à nouveau, opposé, mercredi, l’armée tchadienne aux rebelles du FNDJT, le Front de la nation pour la démocratie et la justice, dans le Tibesti, à l’extrême Nord du pays. Aucun bilan officiel n’a encore été communiqué et chaque partie donne sa version des faits.

C’est une nouvelle flambée de violences qui sévit dans la province du Tibesti, à l’extrême Nord du Tchad, après les violences intercommunautaires qui avaient fait plus de 100 morts à Kouri Bougoudi et quatre autres, à la suite de la guerre contre les rebelles du CCMSR dans la même zone, il y a près d’un an.

De violents affrontements ont, en effet, opposé l’armée tchadienne aux forces rebelles du Front de la nation pour la démocratie et la justice, mercredi.

Le coordinateur adjoint du FNDJT, Youssouf Tolli, accuse l’armée tchadienne d’avoir ouvert les hostilités en lançant une attaque contre une de ses bases à Dozo, à près de 80 km de la ville de Wour, dans la province du Tibesti.

Toutefois, a-t-il affirmé sur RFI, leurs combattants ont pu repousser cette «attaque-surprise, menée avec la complicité d’informateurs bien introduits dans la zone». Cependant, Il n’a pas donné de bilan de ces affrontements.

Le porte-parole du gouvernement de transition, Aziz Mahamat Saleh, a confirmé, à la même source, l’accrochage entre l’armée et « les rebelles du FNDJT et du CCMSR », le Conseil de commandement militaire pour le salut de la République, dans le secteur de Kouri Bougoudi.

Il a indiqué qu’« un rebelle a été tué, 20 autres dont quatre blessés capturés, des véhicules lourdement armés saisis et d’autres détruits », lors des combats qui, a-t-il dit, ont été engagés à la suite « d’une incursion en provenance du Sud libyen », et ont duré plusieurs heures.

Aziz Mahamat Saleh a, toutefois, assuré que le Tchad est prêt à faire face à ces nombreux fronts qui s’ouvrent dans le pays, avec notamment cette vague de violences dans le Sud et au Nord du pays, les menaces terroristes au Sud-ouest et à l’Ouest, sans oublier l’afflux de réfugiés à l’Est, à la frontière avec le Soudan, pris dans la tourmente de la guerre depuis le 15 avril dernier.