Quels que soient les résultats « officiels » qui seront proclamés, bientôt pour le Bénin, et, au plus tard le 25 avril, pour le Tchad, le grand vainqueur, dans ces deux pays, est le boycott et/ou l’abstention.

Face à l’autoritarisme de Déby et de Talon, les citoyens tchadiens et béninois ont décidé de « faire la grève des urnes ».

Ils ont raison, car il ne sert à rien de participer à une mascarade électorale…

Talon et Déby ont tué tout suspense, en écartant tous les opposants, de sorte que, même certains de leurs partisans ne se sont pas déplacés pour accomplir leur devoir citoyen, vidé de son sens.

Ce qui s’apparente à une journée ville-morte à Njaména et Cotonou est un vrai camouflet infligé aux deux apprentis dictateurs des tropiques.

Les régimes de Déby et de Talon sont ainsi « délégitimés » par des scrutins sur mesure, « taillés » pour sublimer.

Par delà, la honte qui les accable, (même si on peut douter de l’impact réel sur des personnes de cet acabit), il y a l’incontournable morsure de l’impopularité criarde que tout le monde a pu constater hier, dans des bureaux de vote désertés et où régnait un silence assourdissant.

On attend tout de même le taux de participation qui sera annoncé et les scores soviétiques qui seront déclarés.

Puisque le ridicule ne tue pas, des chiffres sortis de l’imagination fertile des partisans de Déby et de Talon, seront un cocktail explosif, qui susciteront l’hilarité générale.

Les paris sont ouverts pour prédire qui sera le vainqueur entre Déby et Talon d’un truquage électoral annoncé.

La question est d’ailleurs de savoir s’il faudrait en rire ou en pleurer ?