Depuis son arrivée au pouvoir, le président américain Donald Trump a cumulé les maladresses envers l’Afrique. Ses sorties médiatiques et ses décisions instaurant une interdiction de séjours sur le territoire américain pour les ressortissants de certains pays africains ne passent plus inaperçues. En effet, cette fois, c’est le président Tchadien, Idriss Déby qui a lancé un appel à destination des USA, à travers le communiqué final du sommet de la CEMAC, « pour lever l’interdiction d’entrée aux ressortissants tchadiens sur le territoire américain ».

Le président sortant de l’Union Africaine (UA) ne s’est pas contenté d’inscrire son appel au niveau dudit communiqué. En effet, M.Déby a choisi également d’en parler devant les participants au sommet extraordinaire de la CEMAC se déroulant à N’Djamena. Dans ce sens, le président, dont le pays participe activement à la lutte antiterroriste dans le Sahel a déclaré que «le Tchad n’abrite aucun terroriste sur son territoire national».

Poursuivant son intervention, le président Tchadien a tenu à démentir les accusations américaines sur la présence de groupes terroristes dans le pays. «Mes frères et sœurs de la sous-région de la CEMAC, vous avez dû entendre quelque part qu’il y aurait des terroristes d’AQMI, de MUJAO et de Boko Haram à N’Djaména et au Tchad. J’apporte un démenti formel à cela», a-t-il souligné.

Pouvant compter sur le soutien des pays de la région, le Tchad a été défendu mercredi dernier à Washington par les chefs de la diplomatie du Mali, du Burkina Faso, de la Mauritanie et du Niger. En effet, présents dans la capitale américaine dans le cadre d’une visite officielle, les représentants des pays du G5 Sahel n’ont pas caché leur mécontentement de voir le Tchad sur la liste des pays visés par le décret migratoire du président Trump.