Le président français Emmanuel Macron a condamné mardi 
« avec la plus grande fermeté la répression » au Tchad, où au moins cinq personnes ont été tuées mardi dans des manifestations contre la junte militaire qui a pris le pouvoir après la mort du président Idriss Déby.

« Je suis pour une transition démocratique, pacifique, inclusive, je ne suis pas pour un plan de succession », a dit Emmanuel Macron. « J’ai apporté mon soutien à l’intégrité et la stabilité du Tchad très clairement à N’Djamena, je suis pour une transition démocratique, pacifique, inclusive, je ne suis pas pour un plan de succession. Et la France ne sera jamais aux côtés de celles et ceux qui forment ce projet », a dit M. Macron.

La veille, la junte avait annoncé la nomination d’un Premier ministre en la personne de Albert Pahimi Padacké, qui avait déjà occupé ce poste sous le défunt président.

Au moins cinq personnes ont été tuées mardi dans des manifestations sporadiques à N’Djamena et dans le Sud du Tchad contre la junte.

Le général Mahamat Idriss Déby, nouvel homme fort du régime, a promis dans un discours télévisé diffusé à la mi-journée d’organiser « un dialogue national inclusif » durant une période de transition de 18 mois.

Selon une ONG locale, la Convention tchadienne de défense des Droits de l’Homme (CTDDH), neuf personnes ont été tuées, sept à N’Djamena, deux autres à Moundou.

Comme le faisait systématiquement son père le maréchal Déby, qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant trois décennies, Mahamat Idriss Déby, qui a pris la tête d’un Conseil militaire de Transition (CMT), avait interdit les manifestations de mardi. L’opposition et la société civile qui dénoncent un « coup d’Etat institutionnel » et une « succession dynastique »au pouvoir avaient appelé à ces rassemblements.