Les forces armées nigériennes traquaient lundi les auteurs de l’attaque terroriste qui a tué dimanche huit personnes dont six humanitaires français de l’ONG Acted.
Ces meurtres, qui n’ont pas été revendiqués, ont été perpétrés dans la région Kouré, non loin de Niamey. Les humanitaires d’Acted, leur chauffeur et un guide touristique, tous deux Nigériens, ont été tués par des hommes armés lors d’une excursion touristique dans un parc à 60 km au sud-est de Niamey, qui abrite les derniers troupeaux de girafes d’Afrique de l’ouest
Parmi les victimes françaises figurent quatre femmes salariées de l’ONG et un volontaire international basé à Niamey, a précisé le cofondateur de l’association, Frédéric Roussel, lors d’une conférence de presse à Paris. Les victimes sont âgées de 25 à 50 ans.
Sur place, « une enquête et des opérations de ratissage, en collaboration avec nos partenaires (français, ndlr) sont en cours en vue de dénicher les auteurs de ces actes ignobles et de renforcer la sécurité dans la zone », selon le ministère nigérien de l’Intérieur, cité par l’AFP.
Le ministère français des Armées a indiqué appuyer les recherches nigériennes dans cette zone boisée en déployant dans les airs deux Mirage 2000, relevés ensuite par un drone, et au sol des techniciens en identification criminelle. Le parquet national antiterroriste français a annoncé avoir ouvert une enquête notamment pour « assassinats en relation avec une entreprise terroriste ».
Rappelons qu’entre décembre 2019 et janvier 2020, près de 200 soldats nigériens ont été tués dans une série d’attaques revendiquées par les terroristes de l’EIGS (Etats Islamique dans le Grand Sahara). Les groupes terroristes armés étendent leur emprise au Sahel, en dépit du renforcement des armées locales et de la présence de 5.100 militaires français de la force Barkhane.