Des combats ont opposé militaires et rebelles jeudi dans l’Ouest du Tchad, dans lesquels un hélicoptère de l’armée s’est crashé. Et ce, le jour de l’arrivée à N’Djamena d’une Mission d’enquête de l’Union africaine sur la « situation politique et sécuritaire ».

Cette « Mission d’enquête » de la Commission de l’Union africaine (UA), qui va durer sept jours, doit « examiner les stratégies visant à faciliter un retour rapide à l’ordre constitutionnel et à la gouvernance démocratique », selon un communiqué de l’UA. La Mission d’enquête doit ensuite remettre ses conclusions au Conseil de paix et de sécurité de l’UA, « pour examen et décision ».

Depuis la mort d’Idriss Déby, une junte militaire a pris le pouvoir au Tchad. Elle est dirigée par Mahamat Idriss Déby, fils du défunt président. Le nouvel homme fort du pays, qui concentre presque tous les pouvoirs, est entouré de 14 généraux, tous fidèles de son père, selon l’AFP.

Mahamat Idriss Déby, général de corps d’armée et chef de la Garde présidentielle, a abrogé la Constitution et dissous le gouvernement et l’Assemblée nationale, en promettant des « élections libres et démocratiques » dans 18 mois.

Des combats opposent depuis mi-avril l’armée aux rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) dans la région désertique du Kanem dans l’Ouest du Tchad, le long de la frontière avec le Niger et à mi-chemin entre le Lac Tchad et le Tibesti, au Nord du Tchad.

Là, de violents combats les ont opposés la semaine dernière aux troupes gouvernementales. L’armée tchadienne a revendiqué avoir tué 300 combattants le 19 avril et 246 autres ont été capturés et déférés au Parquet de N’Djamena, selon la justice.

Le Conseil de transition a annoncé qu’il n’y aurait « ni médiation, ni négociation » avec les rebelles du FACT et a demandé à l’allié nigérien de l’aider pour « capturer » leur chef, Mahamat Mahadi Ali.