Le Conseil militaire de transition au Soudan, Abdel Fattah al-Burhane

Le Soudan a annoncé avoir signé un accord avec les proches des victimes américaines de l’attentat contre le navire de guerre USS Cole au Yémen en 2000. Un préalable au retrait de Khartoum de la liste américaine des Etats « soutenant le terrorisme ».

L’attaque contre le navire de guerre américain, revendiquée par Al-Qaïda a eu lieu en l’an 2000. Elle avait tué 17 soldats américains et avait été perpétrée par deux kamikazes qui s’étaient entraînés au Soudan, où le fondateur du groupe Oussama ben Laden avait vécu de 1992 à 1996.

Khartoum figure sur la liste depuis 1993, sur des accusations de soutien à des groupes extrémistes et, depuis plusieurs mois, les autorités de transition négocient avec Washington la fin de cette mise à l’index, indispensable selon elles pour relancer l’économie en berne du pays.

Pour les Américains, des « réparations » pour les familles des victimes de l’attaque sont une condition sine qua none pour une telle mesure. « Dans le cadre des efforts du gouvernement pour retirer le Soudan de la liste, un accord a été signé le 7 février avec les familles des victimes de l’USS Cole », a indiqué le ministère soudanais de la Justice, sans donner le montant des compensations.

Conclu à Washington, l’accord « précise clairement que le gouvernement soudanais n’était pas responsable de l’attaque ou d’aucune attaque terroriste de la sorte et qu’il n’a conclu cet accord que pour remplir la condition émise par l’administration américaine afin d’être retiré de la liste », a-t-il ajouté.

Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a indiqué pour sa part que le sujet de l’USS Cole était une des raisons pour laquelle le Soudan figurait sur cette liste, mais selon lui aucune décision n’a encore été prise pour l’y enlever.

« Nous sommes en train d’étudier la question de lever cette désignation depuis un temps déjà », a-t-il dit à des journalistes.

Lors d’une réunion récente, “les Soudanais m’ont rappelé qu’ils aimeraient ne plus être sur cette liste, et nous réfléchissons toujours à deux fois avant d’enlever quelqu’un d’une liste comme ça”, a-t-il ajouté.