Le gouvernement soudanais s’est félicité de la décision prise vendredi par les Etats-Unis de lever définitivement l’embargo économique contre le pays. Dans un communiqué du ministère soudanais des Affaires étrangères, le pays a qualifié de “positive” la décision du président américain de lever l’embargo économique vieux de 20 ans.
S’exprimant au lendemain de l’annonce de la levée des sanctions américaines, le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ibrahim Ghandour, a toutefois jugé de “paradoxale” la décision des Etats-Unis de maintenir Khartoum sur leur liste noire des Etats soutenant le “terrorisme” alors qu’ils reconnaissent les efforts déployés par le Soudan dans la lutte antiterroriste.
“C’est un paradoxe : nous sommes le pays coopérant le mieux dans la lutte contre le terrorisme et dans le même temps, nous sommes sur une liste de pays soutenant le terrorisme”, a déploré M. Ghandour. Le responsable qui s’exprimait dans une émission de télévision a assuré que le temps était venu pour construire de bonnes relations avec les Etats-Unis et d’entamer les discussions autour de cette question de « liste de pays soutenant le terrorisme ».
La décision américaine semble également faire plaisir au Soudan du Sud. Estimant que cette décision allait favoriser le commerce et le développement économique dans la région, le Soudan du Sud a salué dimanche la décision des Etats-Unis. Le porte-parole du ministère sud-soudanais des Affaires étrangères, Mawien Makol, a rappelé dimanche que les deux pays voisins coopéraient déjà en vue d’accroître leurs échanges dans le domaine du pétrole et du commerce. “C’est une bonne mesure. Le Soudan est notre voisin et tout ce qui est bon pour le Soudan est bon pour nous”, a-t-il souligné.
Pour rappel, les Etats-Unis ont décidé vendredi de lever leurs sanctions économiques contre le Soudan de manière permanente, compte tenu des “actions positives soutenues du Soudan visant à maintenir une cessation d’hostilités dans les zones de conflit, améliorer l’accès humanitaire dans tout le Soudan et maintenir la coopération avec les Etats-Unis pour s’attaquer aux conflits régionaux et à la menace du terrorisme”.