Le Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok s’est dit préoccupé par la stabilité et l’unité du pays, suite à des manifestations de masse récurrentes.
Hamdok, initialement renversé par le coup d’État du 25 octobre, a été réintégré le 21 novembre après des semaines de manifestations de masse exigeant un retour immédiat à un régime civil.
Malgré sa réintégration, d’autres manifestations ont été organisées, et une autre était prévue ce dimanche 19 décembre, pour marquer le troisième anniversaire des manifestations qui ont déclenché le soulèvement populaire qui a conduit au renversement de l’autocrate de longue date Omar Al-Béchir.
“Nous sommes confrontés aujourd’hui à un revers majeur sur la voie de notre révolution qui menace la sécurité, l’unité et la stabilité du pays ; ce qui nous alerte sur le début d’un retour en arrière dans un gouffre qui ne nous laisse ni une nation ni une révolution”, a dit Hamdok dans une déclaration.
Hamdok a été nommé Premier ministre dans le cadre d’un partenariat entre l’armée et une faction de dirigeants politiques civils après l’éviction d’Al-Bashir.
Le coup d’État militaire du 25 octobre aurait mis fin à ce partenariat ; les parties civiles refusant le dialogue pour poursuivre leur partenariat avec les chefs de l’armée.
Hamdok dans sa déclaration a reconnu l’échec des précédentes tentatives de médiation, mais a appelé à un nouvel accord politique.
“Malheureusement, toutes ces tentatives ont échoué en raison de l’insistance sur les positions et points de vue différents des différentes forces”, a-t-il déclaré.
«Je veux à cette occasion renouveler mon invitation à toutes les forces révolutionnaires et à tous ceux qui croient en une transition démocratique civile, à accepter un pacte politique qui comble les déficits du passé et réalise le reste des objectifs de la révolution.»