Des milliers de manifestants soudanais se sont rassemblés à Khartoum ce lundi, appelant à un régime civil et demandant justice pour les personnes tuées lors de la répression suite au coup d’État militaire il y a près de trois mois.
La plupart des manifestations à Khartoum ont eu lieu près du palais présidentiel, une zone que les forces de sécurité avaient bouclée avant la marche.
Des manifestations ont également eu lieu dans des villes comme Wad Madani, au Sud de la capitale, et dans l’État oriental de Gedaref.
« Non, non au régime militaire », et « le (gouvernement) civil est le choix du peuple », ont crié les manifestants à Wad Madani, selon un témoin dénommé Emad Mohamed.
Les manifestations sont devenues monnaie courante au Soudan depuis la prise de pouvoir militaire du 25 octobre menée par le général Abdel Fattah Al-Burhan.
73 personnes sont mortes et des centaines d’autres ont été blessées à la suite de ces manifestations.
Des diplomates américains de haut rang se sont rendus au Soudan à la mi-janvier dans le but d’aider à convaincre l’armée de ramener un régime civil dans le pays.
L’Envoyé de l’ONU, Volker Perthes, a lancé plus tôt ce mois-ci des pourparlers individuels avec diverses factions soudanaises dans le but de résoudre la crise.
Le Conseil souverain au pouvoir – formé par Burhan à la suite du coup d’État avec lui-même comme président – a salué le dialogue mené par l’ONU, tout comme les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Égypte voisine, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite.
Les Forces pour la liberté et le changement, principal bloc civil du Soudan, se sont également jointes aux consultations « pour restaurer la transition démocratique ».