Omar Al-Bachir 

Au Soudan, des groupes armés auraient profité du chaos qui règne dans le pays, notamment dans la capitale Khartoum, pour faire disparaître des éléments de preuve qui pourraient incriminer l’ancien président Omar El-Béchir. Les tribunaux chargés de juger l’ex chef de l’Etat et une trentaine de dignitaires de l’ancien régime, ont été attaqués, selon des avocats en charge de l’affaire, et les dossiers d’accusation et tous les documents concernant ces procès auraient disparu. L’ancien homme fort de Khartoum, qui reste introuvable, est notamment poursuivi pour des faits de corruption.

L’affaire a été ébrutée par le collectif des avocats d’urgence. Des documents très sensibles, qui incrimineraient l’ancien président Omar El-Béchir, ont disparu du tribunal.

Des responsables politiques civiles qui ont réagi à propos de cette affaire, ont accusé les partisans de l’ex chef de l’Etat de vouloir détruire les preuves et de planifier leur retour au pouvoir en profitant notamment de cette situation de chaos depuis l’éclatement de la guerre, le 15 avril dernier.  Selon eux, cette attaque a été bien planifiée.

Une attaque qui est intervenue au moment où l’ex président soudanais est introuvable depuis l’éclatement de la guerre dans le pays, il y a près de deux mois.

La prison de Kober, où il était gardé en même temps que ses hommes depuis avril 2019, a été vidée de ses occupants au début de la guerre. Ce n’est que le 26 avril dernier, alors que la polémique prenait une grosse ampleur, que l’armée a déclaré que l’ancien président a été transféré à l’hôpital militaire Alya’, à Khartoum, le 15 avril dernier.

 

D’anciens collaborateurs d’Omar el-Béchir restés en liberté ont multiplié les déclarations de soutien à l’armée régulière dernièrement. C’est notamment le cas d’Ahmed Haroun, pourtant réclamé par la Cour pénale internationale (CPI), qui a indiqué vouloir «reprendre le pays avant qu’il ne soit confisqué par un projet familial soutenu par la communauté internationale », faisant allusion aux ambitions du général Hemedti et de sa famille.

La guerre a éclaté au Soudan depuis le 15 avril dernier et oppose l’armée régulière dirigée par Abdel Fattah al-Burhane aux paramilitaires des Forces de soutien rapide de Mohamed Hamdan Daglo, dit Hemedti.