Les dirigeants sud-soudanais ont annoncé jeudi que le gouvernement de transition de l’après-guerre du pays, resterait au pouvoir deux ans au-delà d’un délai convenu; ce que les partenaires étrangers ont trouvé que cela manquait de légitimité.
Martin Elia Lomuro, ministre des Affaires du cabinet, a déclaré que la décision avait été prise “pour relever les défis qui entravent la mise en œuvre de l’accord de paix”, à la suite d’un accord de 2018 visant à mettre fin à une guerre civile de cinq ans qui a fait près de 400 000 morts.
“Ainsi, une nouvelle feuille de route a été convenue”, a déclaré le ministre, s’exprimant en présence du président Salva Kiir et du vice-président Riek Machar, qui ont formé un gouvernement d’union il y a plus de deux ans après une demi-décennie de combats.
Le Soudan du Sud devait conclure une période de transition avec des élections en février 2023, mais le gouvernement n’a jusqu’à présent pas respecté les principales dispositions de l’accord, notamment la rédaction d’une constitution.
Le processus de paix au Soudan du Sud a connu de multiples retards, des violences ayant éclaté entre les forces de Kiir et de Machar, notamment cette année.