L’Union africaine (UA) a demandé au Burundi de rapatrier 1.000 soldats déployés en Somalie. Le Burundi est le deuxième contributeur de troupes de la force de l’UA dans ce pays de la Corne de l’Afrique.
L’UA est en effet en train de déployer un programme de désengagement progressif de l’Amisom (a Mission de l’Union africaine en Somalie). L’UA va solliciter l’aide des Nations unies pour cette opération de rapatriement.
Cette demande adressée au Burundi résume les conclusions de la dernière réunion du Comité de coordination des opérations militaires de l’Amisom le 30 novembre à Addis Abeba, rappelle l’AFP.
Actuellement, quelque 5.400 militaires burundais sont déployés en Somalie, soit le deuxième plus gros contingent des 21.500 soldats de l’Amisom, derrière l’Ouganda (6.200 hommes).
Le 30 juillet, le Conseil de sécurité avait retardé de quatre mois son plan visant à réduire de 1.000 soldats les effectifs de l’Amisom, pour porter la mission à environ 20.000 personnels, dans le cadre d’un désengagement progressif des troupes africaines appelées à être remplacées par une armée somalienne encore embryonnaire.
Déployée en 2007 pour lutter contre les insurgés radicaux somaliens, les Shebab, l’Amisom est composée de troupes venant d’Ouganda, du Burundi, d’Ethiopie, du Kenya et de Djibouti.
Pour rappel, les relations entre l’UA et le Burundi se sont récemment dégradées: l’organisation africaine a appelé Bujumbura à la modération et à discuter avec son opposition en exil. En retour, le pouvoir au Burundi a organisé des manifestations pour dénoncer l’UA et le président de sa Commission, Moussa Faki, accusés de soutenir l’opposition.