L’élection présidentielle attendue depuis plus d’un an en Somalie,  se tiendra le 15 mai, a annoncé hier jeudi,  le Comité parlementaire chargé d’organiser ce scrutin maintes fois reporté.

Le mandat du président sortant Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, est arrivé à échéance en février 2021 sans qu’il soit parvenu à organiser une nouvelle élection. Depuis, le processus a avancé péniblement, retardé notamment par des conflits au sommet de l’Exécutif et entre le gouvernement central et certains Etats fédéraux.

La chaîne de télévision publique SNTV a diffusé sur Twitter un communiqué signé du Comité parlementaire en charge de l’élection, annonçant un calendrier en vue de ce scrutin avec pour échéance le dimanche 15 mai.

Lors d’une réunion hier jeudi, « les membres de ce Comité ont convenu que le 15 mai serait le jour de l’élection du président », a confirmé sur Facebook l’ancien porte-parole du gouvernement et député, Mohamed Ibrahim Moalimu, membre du Comité.

Selon le calendrier diffusé par SNTV, l’enregistrement des candidatures aura lieu le 8 mai et les candidats s’exprimeront devant le Parlement les 11 et 12 mai. En Somalie, le président est élu par les députés et sénateurs. Pour être élu, un candidat doit rassembler au moins les deux-tiers des voix, soit 184 voix.

Quatre candidats font figure de principaux concurrents face au président Farmajo qui briguera un nouveau mandat : ses deux prédécesseurs Hassan Cheikh Mohamoud (2012-2017) et Sharif Cheikh Ahmed (2009-2012), son ancien Premier ministre Hassan Ali Khaire (mars 2017-juin 2020), ainsi que le président de la région du Puntland, Said Abdullahi Dani.

La Somalie vit depuis des décennies dans une instabilité chronique et fait face à une insurrection des radicaux de l’organisation terroriste « Shebab », liés à al-Qaïda. Le pays risque de voir un programme d’aide du FMI expirer automatiquement au 17 mai, si une nouvelle administration n’est pas en place à cette date. Depuis plus d’un an, le pays est plongé dans une profonde crise politique.

Face à l’impasse électorale constatée en février 2021, Farmajo avait annoncé en avril 2021 vouloir prolonger son mandat pour deux ans. L’annonce avait déclenché des affrontements armés dans la capitale Mogadiscio, qui avaient ravivé le souvenir des décennies de guerre civile ayant ravagé le pays après 1991.